Quelle personnalité pour tenter l’Everest il y a un siècle ?

Analyse de l'écriture manuscrite de George Mallory, disparu sur le Mont Everest en 1924

Le 8 juin 1924 disparaissait George Mallory sur le Mont Everest. Peut-être, le premier alpiniste à atteindre le toit du monde. Il avait promis à son épouse de déposer son image au sommet. Lorsque son corps fut retrouvé, conservé par les glaces en 1999, la photo de sa femme n’était plus sur lui.

Il reste ses derniers écrits. Que révèlent-ils ?

Fallait-il être givré pour prendre de tels risques avec les bouteilles à oxygène défectueuses, des vêtements de laine, laissant femme et enfants en Angleterre ?

L’examen des lettres à son épouse Ruth permettent de répondre de l’équilibre de l’auteur, mélange de rythme, d’agilité, d’ordre, de contrôle. Même en expédition, l’esthétisme du graphisme reste intact. L’écriture est élégante, vive, organisée, ingénieuse.

George Mallory à 38 ans est quelqu’un de lucide, concret, conscient des risques. Voyelles et consonnes sont liées, enchaînées, souples et adaptables, comme encordées de persévérance. Les jambages sont des pitons, des appuis. Pas de superflu, le tracé est simple, l’auteur gère, soucieux du rendement, tenace.

Intelligent, déterminé, George Mallory, assurément, aurait pu prétendre, dans la vie, à d’autres ascensions.

Un graphisme à observer, car s’y cache un impérieux sens du défi.

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