Joyeux anniversaire, Brigitte Bardot, née un 28 septembre
Peu importe l’année, car l’écriture, datée de 2020, reste celle d’une adolescente enjouée, un tracé en rondeurs, en candeur, chaleureux.
La marguerite géante abrite le texte, enracinée dans un printemps affectif éternel qui détache, comme dans les jeux d’avant innocents, des pétales de sentiments simples, de passions, de folies.
L’écriture est grande, solaire, droite, dessinée, guidée par le ressenti, le geste toujours assuré, bravant le temps, volontaire, têtu, résistant, méfiant.
Les boucles des voyelles sont fermées comme pour cadenasser, isoler, préserver une personnalité trop exposée, vulnérable aux affects.
L’ambiguïté existe
Un côté tournesol qui aime le soleil, prendre la lumière tout en cultivant la distance, un écran presque total.
Les arcades, les barres de t sont (auto)protectrices jusque dans la signature (le moi intime) qui, graphiquement, ressemble à un toit ajouré, une pergola.
Au final, une écriture ancrée dans l’âge tendre, fleur bleue, fidèle aux élans de jeunesse, dans un perpétuel présent.
Un refuge dans l’enfance pour la star dont l’autographe BB était peut-être à lire au pied de la lettre ?
